Pour une cohabitation respectueuse

Sans respect, dignité et justice pour tous, notre société se désagrège. La pauvreté, l'exploitation et la traite des êtres humains ne doivent pas y exister. Et il faut plus d'entreprises éthiques, qui assument leur responsabilité vis-à-vis de la société.

L'économie doit être responsable vis-à-vis des personnes et des ressources. Elle doit être au service de l'homme, et non l'inverse. Le PEV s'engage pour un virage depuis l'économie purement orientée sur le profit vers une économie éthique qui place le bien commun avant la maximisation du profit à court terme.

 

L'effondrement du Crédit Suisse nous l'a récemment rappelé : une économie sans responsabilité éthique se transforme en une maximisation avide des profits. Les gestionnaires sans éthique causent des dommages qui se chiffrent en milliards de francs et menacent des milliers d'emplois. Dans les pays du sud, ils détruisent sans scrupule des écosystèmes entiers et les ressources de nombreuses personnes.

La Suisse a définitivement besoin d'une véritable loi sur la responsabilité des entreprises. Et elle a besoin de conditions-cadres pour promouvoir de manière ciblée les entreprises sociales et éthiques. C'est pour cela que le PEV s'engage en première ligne au Conseil national !

Pour une Suisse sans pauvreté ... 

Ce que beaucoup ne veulent pas admettre, c'est que, en Suisse aussi, dans l'un des pays les plus riches de la planète, la pauvreté existe. Des centaines de milliers d'enfants grandissent dans des conditions de vie très difficiles, juste au-dessus ou même en dessous du seuil de pauvreté. Des centaines de milliers de seniors sont également menacés par la pauvreté et l'isolement. La pauvreté est dégradante et amène la honte. Dans notre pays riche, ni les enfants ni les aînés ne doivent être manacés par la pauvreté !

Le PEV s'engage au Conseil national pour que tous les êtres humains puissent mener une vie digne.

... et sans exploitation !

Juste devant notre porte, des personnes sont transformées en marchandises. Elles doivent vendre leur corps pour du sexe ou sont maintenues en état de dépendance afin d'exploiter leur force de travail. L'exploitation et la traite des êtres humains ne sont "rien de moins que de l'esclavage moderne" (fedpol). Le PEV se bat depuis des années contre l'exploitation et la traite des êtres humains au niveau national et cantonal.

Les professions de la santé importantes pour le système, telles que le personnel soignant ou enseignant, sont extrêmement mises à l'épreuve en Suisse depuis des années. En raison de la pénurie aiguë de personnel et des bas salaires, de plus en plus de professionnels des soins quittent leur profession après quelques années seulement. La situation d'urgence ne cesse de s'aggraver. Il est urgent d'inverser la tendance !

Nos revendications

01

Rendre l'économie responsable !

Les groupes d'entreprises ayant leur siège en Suisse violent régulièrement les droits de l'homme dans les pays du sud et détruisent de précieux écosystèmes :

 

Exemple n°1: Syngenta
Le groupe suisse Syngenta a exporté plus de 10'000 tonnes de néonicotinoïdes rien qu'en 2021. Ces insecticides "tueurs d'abeilles" sont interdits en Europe et en Suisse, car ils contribuent au déclin dramatique des pollinisateurs vitaux. La plupart de ces exportations de la Suisse via l'UE étaient destinées à des pays plus pauvres et à la biodiversité plus riche, comme le Brésil, l'Argentine, l'Afrique du Sud, le Ghana et l'Indonésie. 

Exemple n°2 : Nestlé
Le groupe alimentaire suisse Nestlé vend depuis plusieurs années le complément alimentaire "Vital Proteins". Celui-ci est censé agir entre autres contre les rides du visage. Il se compose de collagène, une protéine extraite de la peau des bovins. Selon de récentes recherches, le collagène contenu dans le produit de Nestlé peut être retracé jusqu'au groupe agricole brésilien Marfrig. Marfrig est l'un des plus grands producteurs de viande de bœuf au monde. Pour ses fermes, il a fait défricher illégalement 2'600 km2 de forêt tropicale, soit presque la totalité du canton du Tessin. 

Exemple n°3: UBS
Une enquête de la Société pour les peuples menacés montre que la grande banque suisse UBS a aidé les deux groupes agricoles fortement controversés Marfrig Global Foods S.A. et BrasilAgro à se procurer environ 224 millions de dollars américains pour leurs affaires. Et ce, bien que le producteur de viande de bœuf et le producteur de soja soient tenus pour coresponsables de nombreux cas de défrichements illégaux par le feu, de conditions de travail proches de l'esclavage et de violations des droits des indigènes.

10'000 t d'insecticides tueurs d'abeilles exportés (2021)
2'600 km2 de forêts tropicales illégalement brûlées
224 Mio. de dollars d'investissements obtenus

Il faut enfin une loi suisse efficace sur la responsabilité des entreprises !

 

Ces exemples montrent à eux seuls quelle est la situation : les multinationales ne tiennent pas leurs promesses d'autorégulation volontaire. Une loi sur la responsabilité des entreprises obligerait des groupes comme Glencore à veiller à ce que leurs filiales à l'étranger n'emploient pas d'enfants ou à ce qu'elles éliminent correctement leurs eaux usées toxiques sans nuire à la population. Les groupes pourraient alors être tenus pour responsables des conséquences de leurs activités économiques mondiales, de la destruction de l'environnement et des violations des droits de l'homme.

L'ONU, l'OCDE, l'UE, toutes sont en train de mettre les multinationales face à leurs responsabilités par le biais de lois et de directives. Bientôt, la Suisse sera le dernier pays d'Europe sans responsabilité des multinationales. La Suisse a définitivement besoin d'une véritable loi sur la responsabilité des entreprises !

C'est pourquoi le PEV s'engage en première ligne pour une telle loi efficace sur la responsabilité des entreprises.

Promouvoir stratégiquement les entreprises éthiques et sociales !

Les "entreprises sociales" sont des entreprises privées qui ne se concentrent pas uniquement sur leur propre profit. Leur objectif d'entreprise est également d'assumer une responsabilité sociale et de contribuer à la résolution des défis écologiques et sociaux de notre société. Par exemple, en intégrant dans le monde du travail des personnes handicapées ou en marge de la société.

Ces entreprises ont besoin de conditions-cadres qui les encouragent de manière ciblée et qui compensent leurs désavantages sur le marché. La Suisse doit encourager systématiquement ces entreprises, par exemple lors de l'attribution des marchés publics, et intégrer cet encouragement dans ses stratégies de durabilité, tous départements confondus. Elle pourra ainsi utiliser l'immense force d'innovation des entreprises sociales pour atteindre ses objectifs de durabilité. 

C'est pourquoi le PEV a réussi à faire adopter par le Conseil national une loi sur la promotion des entreprises sociales.

02

Pour une Suisse sans exploitation et sans traite des êtres humains !

Selon fedpol, la traite et l'exploitation d'êtres humains ne sont "rien de moins que de l'esclavage moderne". La Suisse est également un pays de destination et de transit de ce trafic d'êtres humains. Des personnes sont transformées en marchandises directement devant notre porte.

La plupart des victimes doivent vendre leur corps pour du sexe ou sont maintenues dans un état de dépendance afin d'exploiter leur force de travai, par exemple dans l'économie domestique, les soins privés, la gastronomie, l'agriculture, l'industrie des services, les salons de manucure ou le bâtiment.

L'exploitation du travail prend également des proportions de plus en plus importantes en Suisse. Dans certaines branches, les rapports de travail abusifs sont devenus une réalité tolérée et lucrative. Le nombre de cas non recensés est considéré comme élevé par les spécialistes.

Cette forme d'abus se déroule souvent dans l'ombre. En raison de la grande vulnérabilité des victimes, qui se trouvent régulièrement dans une situation de contrainte ou de détresse, la détection et la prévention de l'exploitation au travail constituent un défi immense pour la police et le ministère public.

Très peu de cas d'exploitation de la force de travail sont découverts et condamnés. Entre 2006 et 2020, il n'y en a eu que 10.

En conséquence, cette exploitation est économiquement rentable pour les auteurs, car les crimes ne peuvent être que difficilement poursuivis et condamnés.

40 Mio de victimes de la traite des êtres humains au niveau mondialOpfer von Menschenhandel weltweit
880'000 personnes exploitées comme des esclaves dans l'UE
? Nombre élevé de cas non déclarés en CH
10 cas d'exploitation au travail détectés de 2006 à 2020

Contrairement à de nombreux autres pays d'Europe, la Suisse ne connaît pas de délit spécifique d'exploitation au travail dans son code pénal.

 

Une définition précise de l'infraction pourrait aider à identifier et à protéger les victimes d'exploitation. Elle faciliterait le travail d'enquête des autorités de poursuite pénale et l'administration des preuves, de sorte que l'exploitation pourrait être plus facilement dénoncée, traduite en justice et condamnée. 

C'est pourquoi le PEV a réussi à faire adopter par le Conseil national une modification de la loi visant à créer un délit spécifique d'exploitation au travail, que la Chambre basse a déjà approuvée.

Les spécialistes estiment entre 13'000 et 20'000 le nombre de personnes qui se prostituent en Suisse.

85% des femmes prostituées sont des migrantes. Une grande partie des personnes concernées se prostituent en raison d'une situation économique difficile ou sous la contrainte. Pour les migrantes en particulier, la prostitution est souvent la seule option pour subvenir à leurs besoins et à ceux de leur famille. Des études montrent que les prostituées sont souvent dépendantes et souffrent nettement plus souvent de maladies psychiques et souvent de graves troubles post-traumatiques. Beaucoup des personnes concernées ne peuvent exercer leur activité qu'en cosommant de l'alcool, des médicaments ou des drogues. 

La grande majorité d'entre elles quitteraient immédiatement le métier si on leur en donnait la possibilité.

Une étude menée par l'université de Zurich auprès de femmes exerçant la prostitution montre ce qui suit :

50.3% de troubles psychiques
33.7 % de troubles de l'anxiété (cfr : 5,6% dans la population totale)
60 - 80 % sont régulièrement victimes d'abus sexuels ou psychologiques

et surtout, une autre étude prouve que :

 

89 % quitteraient immédiatement la prostitution si elles disposaient d'une alternative

C'est pourquoi le PEV a déposé une motion au Parlement visant à proposer, dans toute la Suisse, des offres de sortie de la prostitution aux personnes qui souhaitent en sortir.
Il faut des offres de soutien pour les personnes qui veulent sortir de la prostitution, qui offrent des alternatives réelles à la prostitution et qui gèrent les dommages consécutifs à la prostitution. L'objectif est de leur proposer une source de revenus indépendante afin qu'elles puissent financer leur propre subsistance de manière autonome et dans la dignité.

03

Renforcer les professions des soins qui sont importantes pour la société !

Le manque de personnel dans les hôpitaux s'aggrave. Plus de 300 soignants quittent la profession chaque mois !

Ils abandonnent, frustrés, épuisés par la surcharge psychique et physique constant et la pression permanente pour une faible rémunération. Aucun autre secteur ne manque autant de personnel. Le métier d'infirmier est celui qui fait l'objet du plus grand nombre d'offres d'emploi en Suisse !

En 2021 déjà, une évaluation concluait qu'il manquerait 20'000 infirmiers qualifiés d'ici à 2030. 

Mais il ne suffit pas de former davantage de personnes, il faut aussi faire tout ce qui est imaginable pour maintenir les professionnels dans la profession. Nombreux sont ceux qui entrent dans leur profession avec une grande motivation, mais qui la quittent après quelques années déjà, frustrés. Près de la moitié des infirmiers diplômés quittent leur profession avant même d'avoir atteint l'âge de 35 ans !

La rémunération du personnel infirmier en Suisse est nettement inférieure au salaire moyen national. Dans la plupart des autres pays de l'OCDE, elle est en revanche supérieure à la moyenne nationale. 

Voilà ce que disent les chiffres bruts :

(copie 7)

1er rang des offres d'emploi proposées
1/2 quitte son métier avant 35 ans
85 % du salaire moyen suisse
20'000 personnels qualifiés manquants d'ici à 2030

Pour le PEV, il est clair que les personnels de soins importants pour le système de santé, comme les soignants, les enseignants ou l'encadrement des crèches, doivent se voir revalorisés. Il faut des taux d'encadrement nettement plus élevés ainsi que des salaires adéquats.

 

04

Prévenir la pauvreté en Suisse

(copie 5)

C'est un scandale qui fait honte : dans notre riche Suisse, des centaines de milliers d'enfants doivent grandir juste au-dessus ou même en dessous du seuil de pauvreté. Ils ne peuvent pas s'offrir au quotidien ce qui va de soi pour les autres enfants de leur âge, souvent même pas la photo de classe ou un cadeau d'anniversaire pour leur copain de classe, sans parler de la leçon d'équitation, du club de football ou de tennis. La pauvreté isole et amène la honte.

Des milliers de seniors en Suisse ne méritent pas non plus de tomber dans la pauvreté au soir de leur vie. Les travailleurs ayant un faible niveau de formation, les personnes sans passeport suisse et les femmes sont particulièrement menacés. Leur situation financière éreintante rend beaucoup d'entre eux malades physiquement et moralement ou les laisse isolés.

plus de 100'000 enfants vivant en dessous du seuil de pauvreté
200'000 enfants juste au-dessus de ce seuil
200'000 aînés vivant en dessous du seuil de pauvreté
100'000 aînés juste au-dessus de ce seuil

Les prestations complémentaires plutôt que l'aide sociale

 

En Suisse, les enfants ne doivent pas constituer un risque de pauvreté. Et ils n'ont surtout pas leur place à l'aide sociale. C'est pourquoi le PEV s'engage pour des prestations complémentaires en faveur des familles dans toute la Suisse. 

Des mesures concrètes contre la pauvreté des aînés

Nos aînés méritent de vivre leur vieillesse dans la dignité. C'est pourquoi nous devons prendre des mesures concrètes pour réduire et prévenir la pauvreté des personnes âgées. Nous devons atténuer les effets de l'inflation et garantir la compensation du renchérissement pour les rentes AVS ainsi que prévoir des réductions plus importantes pour les primes d'assurance maladie. 

Pour les rentes de vieillesse, il s'agit de réduire la déduction de coordination LPP et de permettre, dans le cadre du 2e pilier, d'assurer plusieurs emplois à temps partiel.

 

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