Pour un environnement intact

En 2023, notre approvisionnement énergétique dépendra encore largement du pétrole et du gaz et nous continuerons à alimenter le changement climatique. Nous devons agir maintenant et faire tout ce qui est en notre pouvoir pour atteindre les émissions nettes nulles de CO₂.

Emissions de CO₂ en Suisse

En 2021, 45.2 millions de tonnes de CO₂ ont été émises en Suisse. Ce chiffre ne tient pas compte du trafic aérien ou maritime international, ni des émissions causées à l'étranger par les biens importés en Suisse. Cela représente environ 12 tonnes de CO₂ par habitant, sachant que la limite tolérable par notre planète est d'environ 0.6 tonne de CO₂ par habitant et par an. Malgré les économies déjà réalisées, nous sommes donc toujours à des kilomètres au-dessus de ce chiffre !

Les émissions de gaz à effet de serre en Suisse sont dues à :

Plus d'énergie suisse, plus d'énergie renouvelable

Pour que nous puissions atteindre l'objectif de zéro émission nette de gaz à effet de serre, nous devons développer fortement et de toute urgence la production d'électricité à partir de sources d'énergie renouvelables. Aujourd'hui encore, de grandes surfaces de toitures orientées vers le sud ne sont pas équipées d'une installation photovoltaïque, de nouveaux chauffages au mazout ou au gaz sont toujours installés, et des chauffages et chauffe-eau électriques gourmands en électricité sont toujours en service.

Pour le PEV, il est clair qu'il faut promouvoir les sources d'énergie renouvelables et locales ainsi que le stockage hivernal de l'électricité, et les rendre financièrement attractives. Les réseaux de chauffage neutres en CO₂ doivent être soutenus financièrement, car ils permettent d'arrêter des milliers de chauffages au mazout et au gaz. Nous avons en outre besoin d'une véritable action forte en matière d'électricité, qui inclurait également les énergies hydraulique et éolienne et augmenterait drastiquement les surfaces photovoltaïques, y compris dans l'agriculture.

Plus d'énergie renouvelable suisse signifie aussi moins de dépendance vis-à-vis de l'étranger et donc aussi vis-à-vis de Poutine, du Qatar et d'autres émirats pétroliers.

La perte de biodiversité en Suisse est dramatique. Un tiers des espèces est menacé d'extinction et le changement climatique ne fait qu'aggraver la situation. La promotion de la biodiversité et la lutte contre le changement climatique doivent aller de pair afin de laisser une lieu de vie agréable aux générations futures.

Lorsque des espèces s'éteignent et que des habitats disparaissent, nous sommes directement concernés. La biodiversité est le fondement de notre vie. Sans écosystèmes, pas de nourriture, pas de matières premières ni d'énergie. Sans biodiversité, pas de vie.

Selon Pro Natura ce sont :

Plus de place pour la biodiversité, moins de construction qui couvrent sur la nature

La Suisse doit à nouveau accorder plus de place à la biodiversité. Selon une évaluation d'EUROSTAT, la Suisse occupe la dernière place en Europe en ce qui concerne la proportion de surfaces protégées. Même si l'on ajoute les surfaces écologiques temporairement protégées dans les exploitations agricoles, approximativement seulement 14% de la surface totale de la Suisse sont réservés pour la nature. Les experts demandent depuis longtemps que 30% de la surface du pays soit mise sous protection d'ici à 2030. L'UE s'est également fixé cet objectif dans sa stratégie pour la biodiversité.

Voici la proportion de la surface nationale protégée dans certains pays :

Pour le PEV, une chose est claire : en Suisse aussi, nous devons redonner plus de place à la nature. A court terme, nous voulons augmenter la proportion des surfaces protégées en Suisse à un cinquième de la surface totale. Les villes et les communes doivent en outre intensifier leurs efforts pour renforcer la biodiversité également dans les zones habitées et créer ainsi des poumons verts. Enfin, il faut mettre un terme à l'urbanisation croissante sur les précieuses terres arables et surfaces d'assolement. Pour que nous puissions donner du poids à ces thèmes au Parlement et aider, par exemple, l'initiative pour la biodiversité à percer, l'élection de Conseillers nationaux du PEV est nécessaire !

Les ressources de la terre sont limitées. Chaque année, nous consommons en à peine cinq mois ce que les écosystèmes peuvent renouveler en une année entière. Nous devons mettre un terme à cette surexploitation de notre planète. 

Notre mode de vie est régenté par nos habitudes de consommation : un nouveau téléphone portable par-ci, de nouveaux vêtements par-là et tout cela toujours bien et proprement emballé dans du plastique. Les ressources limitées de la terre ne sont-elles pas bien trop précieuses pour être jetées inutilement et en permanence ? Ne devrions-nous pas changer ce mode de vie au plus vite ? Le PEV œuvre pour un changement dans différents domaines

Construire en bois permet de stocker du CO₂

De nombreux architectes s'enthousiasment pour le béton apparent, malheureusement. Car ce qui est pour le moins contestable pour l'œil du profane n'est qu'une seule chose pour le climat : une catastrophe. Les maisons construites aujourd'hui peuvent sans problème être conçues comme des maisons à "énergie zéro". Cela signifie que pendant leur durée de vie, elles produisent elles-mêmes l'énergie qu'elles consomment. Mais l'énergie grise, c'est-à-dire l'énergie consommée pour construire les matériaux et le bâtiment, est encore très importante et cela est principalement dû au béton. La production de béton est extrêmement gourmande en énergie et émet énormément de CO₂.

Il serait pourtant très simple de construire avec du bois et d'autres matériaux de construction écologiques. Nos forêts recèlent encore un grand potentiel inexploité et au lieu de laisser pourrir le bois, nous ferions mieux de l'utiliser. Comme matériau de construction et, ultérieurement, pour produire de la chaleur. Alors que 1 mètre cube de béton armé génère environ 320-340 kg de CO₂, 1 mètre cube de bois stocke environ 1 tonne de CO₂ à long terme.

En Suisse, seul un peu plus de la moitié du bois renouvelable est actuellement utilisé. Nous avons donc encore du potentiel et le PEV veut l'exploiter. Ceux qui fixent le CO₂ à long terme et utilisent du bois ou d'autres matériaux de construction écologiques au lieu du béton doivent être récompensés pour cela. Ainsi, à l'avenir, la construction écologique sera encore plus rentable et l'énergie grise dans le parc immobilier sera réduite.

Des garanties plus longues pour les appareils
C'est agaçant : à peine la garantie du smartphone acheté expire-t-elle que quelque chose tombe en panne et que le vendeur du magasin recommande d'en acheter un nouveau plutôt que de faire réparer l'appareil défectueux. Or, ce n'est pas ainsi que fonctionne l'économie circulaire et il serait techniquement possible, sans aucun problème, de fabriquer des produits à durée de vie plus longue. C'est pourquoi le PEV insiste pour que la garantie sur les appareils soit plus longue, cinq ans au lieu de deux. Une motion du PEV dans ce sens a déjà été acceptée au Conseil national. Si le Conseil des États l'approuve également, le Conseil fédéral devra adapter la loi.